L’expérience inoubliable de la panne sur une route de l’outback.
220 km entre un carrefour au milieu de nul part et un camping au milieu de nul part mais pas au même endroit.
On s’arrête à l’ombre au bord d’un lac asséché et les phares sont allumés car il faut se faire voir dans la poussière soulevée par les « Road trains ». Alors au moment de repartir, plus de batterie. Prévoyant, on a pris une assurance depannage mais il n’y a pas de réseau téléphonique, il fallait s’en douter. On essaie l’UHF mais il n’y a aucune réception non plus! On fait alors comme tous les australiens dans le même cas, on s’installe au bord de la route et on attend.
Les choses commencent à ce gâter, on sait bien qu’on va s’en sortir mais ce n’est pas une situation confortable. On se rappelle avoir vu une maison juste avant d’arriver au lac mais il y a plein de Woolsheds inhabités dans la nature. Claude s’y rend à pied pendant que je reste à côté de la voiture au cas où quelqu’un passerait; dans la maison, il n’y a personne mais il y a un chien donc on se dit que quelqu’un viendra bien le nourrir à un moment.
Mieux que l’assurance dépannage, on a trois jours de vivres et 3 jours d’eau, de quoi tenir un siège. On est à l’ombre et il fait beau, s’il y avait de l’eau dans le lac on pourrait s’occuper en pêchant et en se baignant.
Au bout de 4h d’attente, les habitants de la maison sont passés devant nous, ils avaient des câbles et en moins d’une minute la voiture à démarré.
Il nous reste 160 km à parcourir et il est 16h30. Un rien mais si on tient compte de la vitesse moyenne de 40 km/h sur les « dirty roads », de la tombée de la nuit à 19h et de la possibilité de crever, on n’ est pas encore sorti d’affaire.
On est arrivé au camping d’Arkaroola à 18h30 et on s’est offert une cabine à 40 AUD pour ne pas avoir besoin de monter la tente.