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11 novembre

Je me rappelle l’année dernière à Nantes, il pleuvait et il faisait très froid devant le monument aux Morts. Cette année la crème solaire, le chapeau et les lunettes de soleil étaient de rigueur.

Ici le 11 novembre n’est pas férié mais il est bien plus célébré qu’en France.

Tous les élèves de l’école, entourés par leur PC Teacher (Pastoral care teacher) (6) , les primaires reconnaissables à leur chapeau bleu obligatoire pour se protéger des UV (4) et les collégiens qui pour une fois étaient tous en uniforme (5) , se sont réunis autour des drapeaux (1)(Australien, Français, Aborigène et Torres Strait Islanders) , Une délégation de Saint Cyr et  l’attaché culturel de l’Ambassade de France représentaient la France (2). Nous avons tous chanté la Marseillaise puis Advance Australia Fair accompagnés par l’orchestre de l’école (environ une trentaine d’élèves) ensuite nous avons écouté une séries de textes lus par les élèves (3) en aborigène, en  français et en anglais puis est venue la sonnerie aux morts suivie de la minute de silence pendant laquelle même les pies ne disaient plus rien.

Pendant les 30 minutes de cérémonie, aucun élève n’a dû être repris, ils ont tous écouté leurs camarades qui lisaient des textes plutôt émouvants ; Ceci m’a donné un peu honte de savoir que chez nous peu de gens commémore le 11 novembre . 60 000 australiens ont donné leur vie pendant la première guerre mondiale et pourtant leur pays n’était pas menacé.

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La Melbourne Cup

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Aujourd’hui c’est le jour de la Melbourne Cup, c’est La course de chevaux en Australie. Le jour de la Melbourne Cup était autrefois un jour chômé, ce n’est plus le cas mais à 15h tout le pays s’arrête et ceux qui n’ont pas la chance d’être sur place regarde la course sur leur lieu de travail. Tout le monde s’habille comme s’ils allaient au champ de course. Les australiens sont très parieurs donc ce matin les paris ont été pris localement dans la salle des profs (c’est légal) et l’argent a été redistribué après la course. C’était un vrai moment festif dans l’école mais il y a des revers.
C’est une course très dure pour les chevaux, 3000m en moins de 3 minutes et cette année le cheval partant favori (mais qui n’est pas arrivé) est mort d’une crise cardiaque juste après la course et un deuxième cheval c’est cassé une jambe en prenant peur dans la foule. C’est l’occasion pour les détracteurs des courses de chevaux de rappeler que de nombreux chevaux meurent pendant ou après les courses

http://www.theguardian.com/sport/2014/nov/04/protectionist-wins-melbourne-cup-2014

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Quipue

Au zoo de Nouméa nous avons fait la connaissance d’une petite roussette (flying fox) apprivoisée. Les roussettes, comme les chauves-souris, dorment la tête en bas, suspendues aux branches d’arbres. Quipue est une jeune roussette qui a été récupérée par des enfants car elle était blessée mais la famille a du s’en débarrasser car les roussettes sentent extrêmement mauvais, c’est comme cela qu’elle est arrivée au zoo de Nouméa. Elle aime bien la compagnie des gens donc elle vient se faire caresser en restant toujours la tête en bas.

La notion de mauvaise odeur est relative car j’ai acheté des bonbons pour la gorges à Canberra et je trouve qu’ils sentent la roussette.

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Une petite vidéo pour finir

L’arborétum de Canberra

Le dépliant est formel, l’arboretum est un « must » ; j’en traduis l’introduction :

L’arboretum de Canberra héberge plus de 90 forêts d’arbres rares d’Australie et du monde entier. Plus de 35 000 arbres ont été plantés sur 250 ha (618 acres) et plus de 100 pays sont représentés.

Après avoir lu cela on ne peut pas manquer d’aller visiter cet arboretum grandiose, c’est ce que j’ai fait et j’ai pris une photo (pas deux).

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En fait l’arboretum a brûlé entièrement en 2002 et il y a bien tout ce que le prospectus annonce mais les arbres font 50 cm de haut. Il reste tout de même la vue sur Canberra.

Le « Relief »

Le relief c’est le remplacement des collègues absents. Aujourd’hui je devais remplacer Pierrick qui était en sortie scolaire avec la classe de Première.

Lorsqu’on s’absente il faut laisser sur son bureau la liste des élèves et du travail à faire faire par le professeur qui doit surveiller les élèves. Pierrick avait tout prévu ; un travail sur le livre puis un film sur l’esclavage pour finir l’heure.

Tout a commencé normalement, les élèves se sont mis au travail, ils ont l’habitude du relief. Au bout de 10 minutes sonne une alerte incendie qui n’était pas prévue, tout le monde sort pour aller se regrouper à l’autre bout du stade, c’était une fausse alerte on retourne en cours.

De retour à la salle, un haut-parleur appelle certains élèves à se rendre au CDI pour y être vacciné (Le CDI c’est aussi l’infirmerie, Sickbay), il ne me reste plus que 6 élèves à surveiller.

Je commence à lancer l’ordinateur pour passer le film et là je tombe sur les mises à jour, cela a duré 25 minutes au bout desquelles  j’ai enfin lancé le film, deux minutes plus tard la fin des cours sonnait.

C’est la pire séance depuis que je suis arrivée.

La neige de printemps

L’autre jour on avait l’impression qu’il avait neigé, tout était blanc.

En fait ce n’est pas de la neige, c’est un genre de coton produit par les arbres du quartier.

Au début on trouve que c’est joli mais dans la journée, lorsque le vent se lève, ça vole partout et on dirait vraiment des flocons de neige mais en moins drôle, ça rentre dans les maisons, ça se colle aux moustiquaires et aux toiles d’araignées et surtout on ne peut même plus ouvrir la bouche en marchant sans en avaler.

Ça a duré deux jours ensuite il a plu et tout est tombé définitivement.

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La télévision publique à Canberra

Il y a un film presque tous les soirs à 19h sur Prime7, on peut penser que c’est tôt mais sachant qu’il y a 10 minutes de film pour 10 minutes de pub (je n’exagère pas) ce film se termine après 22h.

Ce soir il y avait Ratatouille qui, comme chacun sait, raconte l’histoire d’un rat et comme les australiens ont beaucoup d’humour, la première pub présentait un appareil pour repousser les rongeurs.

En parallèle, sur la chaine SBS on a pu suivre les « World news » qui présentaient :

  • un match de footy (football australien qui se joue sur un terrain ovale avec un ballon ovale) à Melbourne
  • un match de rugby à Adélaïde
  • un match de foot en Angleterre
  • et, cerise sur le gâteau, la Reine d’Angleterre qui a inauguré un champ de coquelicots en porcelaine installé autour du château de Windsor.

Vue d’Australie je me dis que le monde est vraiment petit.

Staff meeting

Comme tous les mardis nous avons eu la réunion de tout le personnel de l’école et comme nous commençons le dernier trimestre  la directrice nous a présenté le challenge pour cette fin d’année, celui-ci m’a un peu surprise :

  • Pendant ce trimestre,  essayons de comprendre les mécanismes d’apprentissage de nos élèves.

Comme la moyenne d’âge  des profs. de  l’école est d’environ 50 ans, j’espère qu’ils se sont tous déjà posé la question.
L’autre requête était encore plus surprenante :

  • Essayons de parler correctement et sans faute de grammaire lorsque nous nous adressons aux élèves.

En tout cas ce sera moins bruyant que le challenge du trimestre précédent qui consistait à travailler en classe ouverte ;  quand un groupe était en TP dans une classe tout le couloir en profitait. Il faut dire que l’agencement des classes n’est pas particulièrement étudié,  il y a une résonance terrible et  dans ma salle les fenêtres sont au fond donc je ne vois que des silhouettes d’élèves sur fond lumineux.

 

Telopea

La Telopea est l’emblème de la Nouvelle Galles du Sud, qui lui-même entoure l’Australian Capital Territory (Canberra et ses environs)
Elle a donné son nom à un parc de Canberra, the Telopea Park et aussi le nom de l’école franco-australienne qui se trouve en bordure du parc the Telopea Park School.
En ce moment elle est en fleur, on en trouve un buisson juste à l’entrée de l’école.
Les australiens du coin m’ont assuré qu’il était presque impossible de la trouver à l’état sauvage autour de Canberra.

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Magpies

On ne peut pas vivre à Canberra sans passer à côté des pies. Elles sont beaucoup plus grosse que les pies françaises et on pourrait les prendre pour des corbeaux noir et blanc mais elles jacassent de 4h du matin au coucher du soleil. A cause d’elles Canberra n’est pas une ville aussi sure pourrait le croire, il y a plusieurs agressions journalières et j’en ai déjà fait plusieurs fois les frais ce qui m’a permis de comprendre pourquoi le port du casque est obligatoire pour faire du vélo à Canberra;

Le scénario est toujours le même, c’est une attaque aérienne en règle:

  •  D’abord la pies s’approche latéralement pour repérer l’ennemi, jusque là pas de problème.
  • Puis elle arrive par derrière et survole le casque (donc le cycliste) en faisant de grands bruits d’ailes, c’est déjà assez stressant.
  • Ensuite elle arrive de face et touche le casque avec ses pattes, on la voit alors de très près.
  • Si on n’a toujours pas cédé, elle passe dans toutes les directions en donnant de grands coups de pattes ou de bec (c’est difficile à dire puisque c’est au dessus de notre tête) dans le casque suffisamment fort pour modifier l’équilibre.

Personnellement je n’ai jamais été au delà, en fait il suffit de s’arrêter à une cinquantaine de mètres de la première approche pour qu’elle nous laisse tranquille car elle ne fait que de défendre son nid.

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