Lake Hart

Lake Hart - SA

Autour de Port Augusta, il existent encore du relief mais peu à peu les paysages s’aplatissent pour laisser entrevoir de petits lacs salés.

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Nurrungar SA
Woomera: Nuclear danger zone

Sur « la » route Nord/Sud entre Darwin et Adélaïde et autour du lac Hart, les sorties de route sont déconseillées car une zone dangereuse rappelle un passé militaire révolu.

Par contre, nous avons apprécié l’arrêt à l’aire de repos du lac Hart. En effet, c’était nos premiers pas sur un lac salé. Une chance, la pluie s’était arrêtée depuis la veille et le lac était en eau.

Lake Hart - SA
Lake Hart - SA

En y regardant de plus près les formations de sel, agglomérats ou cristaux sont extraordinaires.

Lake Hart - SA
Lake Hart - SA
Lake Hart - SA
Lake Hart - SA

En tous les cas, c’est une bonne opportunité de se dégourdir les jambes. Petite vidéo de 12 secondes.

Tourisme culturel: MM2 Museum

Mad Max 2 Museum - Silverton
Silverton

C’ est bien connu, les profs adorent faire du tourisme culturel. On n’ échappe pas à la règle et aujourd’hui nous avons visité le Mad Max 2 museum. En fait on n’y est pas entré, l’extérieur nous a suffit. Il se trouve dans la cité minière de Silverton (NSW) là où le film Mad Max 2 a été tourné. Heureusement, il n’y a pas la statue de cire de Mel Gibson car par 42°C à l’ombre elle aurait surement fondu.

La crevaison

Il fallait bien que cela nous arrive, on a eu un pneu à plat. Il n’était pas beaucoup dégonflé mais quand même… Il y avait un clou dans le pneu, c’était l’occasion d’essayer notre kit de réparation.

Les conditions étaient idéales: a l’ombre et sur le parking des sanitaires du camping; détail non négligeable car une bonne douche a été très appréciée pour se débarrasser de la poussière. (Dans le désert, les roues ne sont pas pleines de cambouis mais pleines de poussière).

Panne, il n’y a pas que nous!

  • Plantons le décor :

Une belle route en gravier sur 300 km entre Gammon ranges national park et Flinders ranges national park

  • Les faits:

Au détour d’un virage, en haut d’une côte on aperçoit une voiture arrêtée sur le côté en plein soleil, le pneu arrière droit complètement éclaté; un homme et une femme nous font de grands signes, trois enfants sont à l’intérieur. Ils attendent depuis plus de deux heures et nous sommes les premiers à passer par là.

  • La sécurité:

C’est une voiture de location (Budget , on vous le recommande!), une Prado – la reine des 4X4! Il y a bien une roue de secours mais pas de manivelle pour le cric. Dans leur coffre, deux petits sacs de voyage et une poussette, pas de vivres ni d’eau, en tout cas pas pour trois jours.

  • Le dénouement:

On sort tout notre matériel mais une Xtrail est environ quatre fois plus légère et deux fois moins haute qu’une Prado donc notre cric n’a pas pu soulever la voiture. On commence à bricoler un système D pour y arriver, il fait chaud et le temps passe…
Une heure plus tard, une autre voiture arrive, c’est une Prado – la reine des 4X4! L’australien sort un cri hydraulique, la roue est changée en moins de quinze minutes.

  • Epilogue

La famille nous a offert une bouteille de vin rouge australien (preuve qu’ils avaient quelques réserves) que nous avons eu l’occasion de déguster avec Agnes et Vincent, deux collègues croisés par hasard au musée des minéraux de Brocken Hill. Nous n’avons pas pu remercier notre academic pour cette bonne bouteille.

Outback Tyre Burst Outback Tyre Burst Outback Tyre Burst

Panne dans l’Outback

L’expérience inoubliable de la panne sur une route de l’outback.

  • Plantons le décor :

220 km entre un carrefour au milieu de nul part et un camping au milieu de nul part mais pas au même endroit.

  • Les faits:

On s’arrête à l’ombre au bord d’un lac asséché et les phares sont allumés car il faut se faire voir dans la poussière soulevée par les « Road trains ». Alors au moment de repartir, plus de batterie. Prévoyant, on a pris une assurance depannage mais il n’y a pas de réseau téléphonique, il fallait s’en douter. On essaie l’UHF mais il n’y a aucune réception non plus! On fait alors comme tous les australiens dans le même cas, on s’installe au bord de la route et on attend.

  • L’angoisse :

Les choses commencent à ce gâter, on sait bien qu’on va s’en sortir mais ce n’est pas une situation confortable. On se rappelle avoir vu une maison juste avant d’arriver au lac mais il y a plein de Woolsheds inhabités dans la nature. Claude s’y rend à pied pendant que je reste à côté de la voiture au cas où quelqu’un passerait; dans la maison, il n’y a personne mais il y a un chien donc on se dit que quelqu’un viendra bien le nourrir à un moment.

  • La sécurité :

Mieux que l’assurance dépannage, on a trois jours de vivres et 3 jours d’eau, de quoi tenir un siège. On est à l’ombre et il fait beau, s’il y avait de l’eau dans le lac on pourrait s’occuper en pêchant et en se baignant.

  • Le dénouement

Au bout de 4h d’attente, les habitants de la maison sont passés devant nous, ils avaient des câbles et en moins d’une minute la voiture à démarré.

  • La fin du voyage:

Il nous reste 160 km à parcourir et il est 16h30. Un rien mais si on tient compte de la vitesse moyenne de 40 km/h sur les « dirty roads », de la tombée de la nuit à 19h et de la possibilité de crever, on n’ est pas encore sorti d’affaire.

  • Épilogue :

On est arrivé au camping d’Arkaroola à 18h30 et on s’est offert une cabine à 40 AUD pour ne pas avoir besoin de monter la tente.

Préparatifs pour le voyage dans l’Outback

Outback kitC’est décidé! Pour les vacances de printemps on tente l’Outback.
La voiture est révisée, les pneus sont tous neufs . Voici un aperçu de l’indispensable pour un tel périple :
1 – 3 jours de vivre.
2 – De l’anti-mouche et de la crème solaire ; ici les deux sont réunis dans le même tube.
3 –Une radio UHF (on oublie le téléphone, il n’y a pas de réseau).
4 – 40 L d’essence en plus du réservoir.
5 – Une bonne carte du coin.
6 – Un compresseur pour regonfler les pneus qui ont été dégonflés  pour passer sur les pistes.
7 –  40L d’eau et les pastilles pour la désinfecter.
8 – l’appareil photo
9 – les bandes si on se fait piquer par un serpent.
10 – Le kit pour réparer les petites crevaisons.
11 –  La trousse de secours.

En plus il faut laisser une trace de l’itinéraire prévu, le voici.

Voyage dans l’Outback à la croisée de 3 états

Comme de coutume en Australie, on prévient sur notre itinéraire avant le départ.

10 days in Outback

  • Samedi 26 septembre

640 km, 9h00, route Canberra -> Ivanhoe

Hébergement au Ivanhoe Caravan Park (D)

  • Dimanche 27

530 km, 8h00, route Ivanhoe -> Tibooburra

Hébergement au Mt Wood Homestead (E)

  • Lundi 28

Balade dans le STURT National Park

Hébergement au Mt Wood Homestead (E)

  • Mardi 29

350km, 5h00, Tibooburra -> Innamincka

Hébergement Innamincka Town common camping (F)

  • Mercredi 30

Balades autour de Innamincka

Hébergement Innamincka Town common camping (F)

  • Jeudi 1

500 km, 10h00, Innamincka  vers Arkaroola (G)

Hébergement au Caming d’Arkaroola village

  • Vendredi 2

Balades autour d’Arkaroola

Hébergement au Caming d’Arkaroola village (G)

  • Samedi 3

220 km, 5h00, route Arkaroola  -> Wilpena pound

Hébergement Wilpena pound Caravan and Campground (H)

  • Dimanche 4

Balade à la journée de St Mary Peak

Hébergement Wilpena pound Caravan and Campground (H)

  • Lundi 5

500 km, 6h00, route Wilpena pound -> Broken Hill

Hébergement Broken Hill Tourist Park (I)

  • Mardi 6

Visite de Broken Hill et des alentours

Hébergement Broken Hill Tourist Park (I)

  • Mercredi 7

Visite du parc national de Mutawintji (2-B)

Hébergement Broken Hill Tourist Park (I)

  • Jeudi 8

400 km, 6h30, route Broken Hill -> Mungo

Hébergement au Main Camp de Mungo ou aux Shearers quarters (2-D)

  • Vendredi 9

Visite du parc national de Mungo

Hébergement au Main Camp de Mungo ou aux Shearers quarters (2-D)

  • Samedi 10

800 km, 12h00, route Mungo -> Canberra (1-A ou 2-E)

Sur les traces de Burke et Wills – Le Dig Tree

burke-wills-trackBurke et Wills sont morts sur le chemin du retour après avoir traversé l’Australie du sud au nord et du nord au sud. On pourrait penser qu’ils n’ont pas eu de chance mais lorsqu’on regarde de près l’organisation de l’expédition, on en vient à la conclusion qu’ils ont eu beaucoup de chance d’arriver jusqu’au nord. Nos dernières vacances nous ont amené à croiser plusieurs fois leur route dans l’Outback.

Ils sont partis de Melbourne le 20 aout 1860 emportant avec eux 20 tonnes d’équipement et de

Balranald NSW
Balranald NSW

vivres, 23 chevaux et 27 chameaux.
26 jours plus tard ils se retrouvent à Balranald, 450 km plus loin, et comme ils trouvent qu’ils n’avancent pas assez vite, ils se débarrassent de certaines provisions comme du sucre et du jus de citron vert ! Le matériel est vendu aux enchères.
Ils mettent encore un mois pour parcourir les 350 km qui les séparent de Menindee, le dernier «

Menindee Camp 65
Menindee Camp 65

trading post » où la laine des moutons alentours était embarquée sur la Darling River. Ils sont en compétition avec John Mcdouall Stuart qui tente la même traversée pour le compte d’Adélaïde. Il faut encore alléger le convoi donc le gros de l’équipe et des provisions restent dans un camp sur la rive de la Darling river et seuls 8 européens et 2 aborigènes accompagnés de 16 chameaux et 19 chevaux

Mennindee
Mennindee

partent vers la Cooper Creek, la limite nord des terres explorées.

Ils embauchent William Wright,le chef de la « Cattle station » de Kinchega, comme guide, il doit les conduire jusqu’à la Cooper Creek puis retourner chercher le reste du matériel et des vivres à Menindee.  Ce qu’il ne sait pas c’est qu’il n’y a plus

Cooper Camp 65
L’emplacement du camp 65 au bord de la Cooper

assez de chevaux et de dromadaires à Menindee pour le convoyage.

Le 11 novembre 1860 ils arrivent à la Cooper Creek, l’été approche et la prudence commanderait d’attendre l’automne à l’ombre des coulibahs mais  impossible de savoir où est Stuart donc 4 d’entre eux décident de tenter la traversée vers le golf de Carpentaria au nord de l’Australie pendant que

Dig Tree
Le visage de Burke gravé dans un coulibah un an après sa mort

William Brahe et 2 autres gardent l’équipement au « dépot 65 ».

Nous ne les avons pas suivis vers le nord. Ils sont partis au début de l’été, à cheval et avec de la nourriture pour trois mois. On n’y était au printemps mais il faisait déjà 38°C à l’ombre donc malgré notre voiture climatisée et des réserves pour trois jours on a préféré s’arrêter là, à cette latitude.
Nous avons retrouvés leurs pas à 150 km de là, aux lacs Congies. Plus de trois mois s’étaient écoulés et ils étaient au bout de leurs réserves. Charles Gray n’a pas pu aller plus loin, il est mort de faim au bord d’un des lacs, on ne sait plus exactement où.

Congie lakes
La rive d’un des lacs Congies

Dig Tree
Gravure « DIG » recouverte en partie par l’écorce

Les 3 autres ont rejoint le « dépôt 65 » le 21 avril au soir pour se rendre compte que l’équipe de garde était partie le matin même. William Brahe a décidé de retourner sur Menindee car un de ses hommes était très malade. Avant de partir, il a enterré des vivres sous un coulibah et il a gravé l’arbre pour en  indiquer l’emplacement. L’écorce  repousse et recouvre petit à petit tous les messages gravés. L’endroit s’apelle maintenant le « Dig Tree » à cause de l’inscription « DIG »

Dig Tree
Gravure « CAMP LXV » – seul le LXV est visible

Ils ont alors essayé de survivre en progressant vers le sud, les aborigènes les ont nourris mais leur régime alimentaire ne convenait pas à des européens épuisés et attaqués par le scorbut. Ils ont croisé plusieurs fois l’équipe de Brahe qui les cherchait mais sans jamais les rencontrer.  William John Wills puis Robert O’Hara Burke sont morts au bord de la Cooper Creek à 60 km de là près de la ville actuelle d’Innamincka. Ils ne sont pas morts de

Burke grave
Emplacement de l’endroit où Burke à été retrouvé

soif mais ils sont morts de faim, trop puisés pour chasser ou pécher dans un endroit plein de gibier d’eau et de poisson.

John King, le quatrième homme a vécu 3 mois avec les aborigènes avant d’être retrouvé par une équipe de secours. Il ne se remettra jamais ni physiquement ni mentalement de son voyage

Burke grave
La Cooper Creek avec ses poissons

au bout de l’Australie.

Quant à Stuart, il a attendu que les conditions soient plus favorables, il a rebroussé 2 fois chemin et il a réussi la traversée du pays en ramenant tous ses hommes mais lui aussi est revenu malade. Il a ouvert la seule route qui traverse l’Australie actuellement, elle est bordée

Burke grave
Un coulibah géant et la marque « 2010 Flood level »

de la ligne télégraphique qui a permis de rallier ce continent à l’Europe.