Chain of pounds

Nous avons hésité à faire cette promenade car le chemin de 4 km pour y accéder était plutôt caillouteux. On a bien été secoué  mais, finalement, ce n’était pas le plus dur. On se munit de crème solaire, d’un chapeau et d’une bouteille d’eau et nous voilà partis sur le « Chain of pounds walking track » .

On atteint le plateau par un petit sentier serpentant aux milieu des eucalyptus.  La vue sur la gorge révèle de beaux à-pics, on ne voit pas trop où part le chemin mais comme il est bien balisé, on est confiant.

John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT

On arrive sur dans le lit de la rivière, le sable y est profond et la pente est raisonnable.  Les premiers rochers limitent les premières mares, les « pounds ». D’une mare à l’autre il y a un dénivelé d’une dizaine de centimètre.

John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT

Les marches deviennent de plus en plus hautes entre chaque mare et on marche sur de gros rochers rouges bien plats. Il faut parfois se faufiler le long de la paroi pour ne pas se mouiller les pieds.

John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT

Les marches font maintenant plus de 3 mètres de haut, on descend toujours vers le fond de la gorge. On a beau regarder au loin, on n’en voit pas le bout et pourtant les panneaux sont formels, on est sur le bon chemin.

John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT
John Hayes Rockhole, Hart, NT

Finalement, le chemin continue en passant sur une corniche à une vingtaine de mètre au dessus du fond du canyon. Le chemin continue tout seul car nous faisons demi-tour à cet endroit.

Trephina Gorge

Parmi toutes les ballades qui partent de Trephina Gorge, nous choisissons celle qui monte d’abord sur le plateau et qui descend ensuite dans le lit de la rivière.
La vue d’en haut est exceptionnelle et nous pouvons voir le relief sur des dizaines de kilomètres.

Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT

Le canyon est complètement sec, le fond est en sable blanc très fin. Des ghost gums poussent de part et d’autre sur la rive; leurs racines se glissent dans les failles de la roche et plongent loin sous terre pour atteindre l’eau des nappes souterraines.

Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT

On retrouve des pétroglyphes faits de traits parallèles, typiques de la région.

Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT
Trephina Gorge, Hart, NT

Les gorges d’Emily & Jessie

Emily Gap et Jessie Gap sont deux brèches dans le massif du East MacDonnell. Pour une fois, pas d’eau, dommage, on commençait à s’habituer au ‘Wading.’ Le Second de l’expédition d’exploration a donné le nom d’Emily Gap en hommage à la femme du commandant … mais cela ne nous regarde pas!

Jessie Gap, Hale, NT
Jessie Gap, Hale, NT
Emily Gap, Hale, NT

Des pétroglyphes très bien conservés représentent des chenilles conceptualisées. Chaque région a sa spécialité pour les pétroglyphes et ces formes ne se trouvent qu’aux alentours d’Alice Springs.

Emily Gap, Hale, NT
Jessie Gap, Hale, NT

Un peu plus loin sur la route, un rocher sort de terre, il a résisté à l’érosion: les Corroboree Rocks.
Un Corroboree est une fête traditionnelle aborigène pendant laquelle les gens se rencontrent à des moments précis et en des lieux bien précis.

Corroboree Rock, Hale, NT

Standley Chasm

Nous voilà chez les aborigènes, à quelques kilomètres d’Alice Springs toujours dans le MacDonnell Range. Comme souvent, les communautés aborigènes font payer l’accès à leurs terres et assez cher. Le site est touristique mais rien à voir avec le Mont Saint Michel au mois d’Aout. Pour une fois, c’est un chemin bétonné qui nous mène au fond du gouffre. Là, les cycades ne poussent pas dans des pots de fleurs, elles profitent de l’ombre et de la fraicheur du ruisseau; une forêt humide au cœur du désert.

Standley Chasm, Hugh, Northern Territory
Standley Chasm, Hugh, Northern Territory
Standley Chasm, Hugh, Northern Territory

On s’est longtemps demandé ce que signifiait « Chasm » qui se prononce « kaseme » et qui est généralement traduit par gouffre; en Australie, cela ressemble plutôt à une crevasse. On y marche sur un sol parfaitement plat et horizontal, les parois sont verticales, très hautes et parfois si rapprochées qu’on voit à peine le ciel. Alors que le mot gouffre évoque quelque chose d’effrayant, ici règne une atmosphère de sérénité.
C’est un des rares endroits où les couchers de soleil n’ont aucun intérêt.
La rivière qui a provoqué cette faille est maintenant passé sous terre; Elle est probablement en train de préparer le prochain effondrement.

Standley Chasm, Hugh, Northern Territory
Standley Chasm, Hugh, Northern Territory
Standley Chasm, Hugh, Northern Territory
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Quelques kilomètres sur le Larapinta trail

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

Le « Larapinta trail » est un sentier qui traverse tout le massif des ‘West Macdonnel’ d’Alice Springs jusqu’à Haasts Bluff (environ 223 km). Des campgrounds et des points d’eau  sont aménagés tous les 30 km environ.
La saison est idéale pour ce genre de balade car les températures sont encore supportables. Comme on n’avait pas envie de porter le matériel de camping sur le dos, on a juste fait un petit bout du chemin.
On se retrouve au milieu de dolomites vieilles de 750 à 800 millions d’années. Ce sont des sédiments qui se sont déposés au moment où l’Australie centrale était recouverte par une mer intérieure.

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

A cet endroit, il y a un phénomène étrange; les couches sédimentaires ont basculé et se retrouvent maintenant à la verticale. En se promenant on s’enfonce dans le temps.

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

Comme certaines roches sont plus dures que les autres, elles ont résisté et elles forment maintenant des murs dentelés dignes des meilleurs architectes modernes.

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

L’endroit est assez aride mais des petits buissons fleuris arrivent à survivre par-ci par-là.

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

Une nuit dans une Gorge

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

Après avoir essayé le « Resort » rustique de Glen Helen, nous voilà dans un « Campground » de luxe car il y a des toilettes (pas de lavabo ni douche). Ici, à Ellery Creek Big Hole, on est en pleine nature et les voisins sont assez loin.

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

Les nuits sont fraiches,  le soleil réchauffe vite l’atmosphère, mais pas vraiment l’eau du « water hole ».

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

Je me suis pourtant trempé les pieds pour imiter le héron cendré. Nos amis suisses ont carrément nagé jusqu’au fond de la gorge et nous ont confirmé que l’eau était froide.

Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory
Ellery Creek Big Hole, Namatjira, Northern Territory

Finalement, on s’est assis sur le bord et on a observé les insectes et les animaux en tout genre qui habitent les lieux.

Glen Helen Resort

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Glen Helen Resort, le nom est alléchant. On est à 150 km d’Alice Spring dans le  West Mac Donnell Range, c’est le point de départ de nombreuses promenades.

Après 200 km de route en terre, on imagine déjà le site touristique bondé, une bonne douche et la piscine… mais l’Australie réserve des surprises.

Tout d’abord on est passé deux fois devant l’entrée sans l’avoir remarquée pour entrer finalement sur un petit parking au bord d’une rivière. Soyez rassurés, la cabane en bois ne fait pas partie des unités d’habitation c’est un vestige, la « meat house »  de l’ancienne « Cattle Station ».

Glen Helen Ressort
Glen Helen Ressort

L’endroit est tout de même rustique, un bloc préfabriqué sert de sanitaires et l’ancienne « Homestead» héberge un petit magasin de souvenirs et un restaurant. Le lieu est suffisamment accueillant pour inciter les australiens à s’y installer pour plusieurs jours.

Glen Helen Ressort
Glen Helen Ressort

C’est un des seuls points d’eau permanent du désert. La Finke River traverse la montagne en formant une gorge bordée de falaises. Ce sont en fait des couches sédimentaires qui ont été tellement comprimées par les mouvements de terrain qu’elles sont passées de la position horizontale à la position verticale.

Glen Helen Ressort
Glen Helen Ressort
Glen Helen Ressort

Ormiston Gorge, la vallée des oiseaux

Les points d’eau dans le désert rouge sont les points de rendez-vous des oiseaux et Ormiston Gorge n’est pas une exception. Chaque eucalyptus dissimule des oiseaux au nom intraduisible: des perruches (Budgerigar), des Australian Ringneck,

Budgerigar
Australian ringneck

des Sacred Kingfishers,

Sacred Kingfisher
Sacred Kingfisher

des Black-fronted-Dotterel, des Welcome swallows (hirondelles)

Black-fronted Dotterel
Welcome swallow

Des Whistling Kites, et pour nourrir tout cela, des Scarlet-Percher Dragonfly ( étonnantes libellules rouges).

Whistling Kite
Scarlet-Percher Dragonfly

Vue plongeante sur une Gorge

Serpentine Gorge coupe encore le MacDonnell Range. Pour y accéder, il faut déjà marcher un certain temps dans la plaine, en plein soleil.

Serpentine Gorge, Namatjira, Territoire du Nord

Au bord de la falaise, une rangée d’arbres nous fait enfin de l’ombre. Ils ont les pieds dans l’eau car les jours précédents étaient pluvieux, mais ce n’est qu’un trou d’eau car Serpentine est un « creek » c’est à dire un cours d’eau qui est plus sous terre qu’au dessus.

Serpentine Gorge, Namatjira, Territoire du Nord
Serpentine Gorge, Namatjira, Territoire du Nord

On continue le chemin, à nouveau au soleil, pour monter sur le plateau. On découvre le panorama.

Serpentine Gorge, Namatjira, Territoire du Nord
Serpentine Gorge, Namatjira, Territoire du Nord

Sur le chemin, les roches sont plissées comme du tissus.

Serpentine Gorge, Namatjira, Territoire du Nord
Serpentine Gorge, Namatjira, Territoire du Nord

The Ochre Pits

Ochre Pits, Burt Plain, Northern Territory

Ochre pits est une des carrières utilisées par les aborigènes pour leurs peintures. On peut mixer les différents pigments pour avoir plus de nuances mais la variété des nuances est déjà très importante puisque le spectre va du rouge violacé à l’or.

Ochre Pits, Burt Plain, Northern Territory
Ochre Pits, Burt Plain, Northern Territory
Ochre Pits, Burt Plain, Northern Territory
Ochre Pits, Burt Plain, Northern Territory

Il y a bien longtemps, ces colonnes de roche colorée étaient des couches sédimentaires horizontales mais les plissements de terrain les ont inclinées quasi verticalement.